Pollution, mise en danger des salariés et des riverains : où ça? en France!

« Mi-décembre, l’association écologiste France nature environnement (FNE) a saisi le tribunal de grande instance d’Aix-en-Provence pour obliger ArcelorMittal à mettre fin aux dépassements répétés des seuils de pollution constatés sur son site de Fos-sur-Mer. Oxydes d’azote, dioxyde de soufre, poussières, benzène… Les services de l’État ont relevé pas moins de 36 infractions environnementales dans l’usine depuis 2013, date à laquelle ArcelorMittal avait déjà été condamné pour des abus similaires. Ces infractions ont donné lieu à dix arrêtés préfectoraux dont quatre de mise en demeure, selon les informations confiées par FNE au Monde.

Le préfet des Bouches-du-Rhône a finalement infligé au groupe sidérurgique, dans les derniers jours de l’année 2018, une amende de… 15 000 euros, assortie d’une astreinte de 1500 euros par jour. L’association écologiste réclame quant à elle la somme de 36 000 euros, soit 1000 euros par infraction constatée. Pas de quoi affecter les décisions économiques d’ArcelorMittal, qui assure néanmoins être en train de réaliser les investissement nécessaires pour réduire les rejets. L’usine sidérurgique de Fos représente pas moins de 4000 emplois.

EXPOSITION AU BENZÈNE À PLUS DE 32 FOIS LA NORME

Quelques semaines plus tard, c’est cette fois un rapport de l’inspection du travail, révélé par le site Marsactu puis par Mediapart et Le Monde qui met en lumière des carences criantes dans la protection des salariés de la cokerie. Les ouvriers chargés de l’enfournement du charbon, en particulier, sont exposés à un dérivé du benzène, un puissant cancérigène, à un niveau correspondant à plus de 32 fois la norme, selon des mesures effectuées en octobre 2018. Lors d’une précédente visite en juin 2018, ce niveau n’était « que » de 14 fois la norme, sans qu’ArcelorMittal ne prenne les mesures nécessaires. Plusieurs dispositifs de détection et de ventilation de la cokerie seraient défaillants, et la direction n’obligerait même pas ses ouvriers à porter des équipements de protection respiratoire.

Le rapport de l’inspection du travail a donné lieu à une autre mise en demeure, obligeant ArcelorMittal à mettre fin à ces manquements sous deux mois, en brandissant la menace d’une fermeture administrative de l’usine. Les travaux seraient en cours, mais les syndicats craignent que ces mesures d’urgence ne pallient pas le manque chronique d’investissements sur le site. Dans ce cas également, les risques étaient connus depuis longtemps, documentés par les salariés eux-mêmes, le comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail, et certains médecins.

Le groupe sidérurgique annonce régulièrement avoir investi « plus de 100 millions d’euros » ces dernières années dans son usine de Fos, sans plus de précisions. Ces infractions à répétition suggèrent que la mise à niveau de cet équipement industriel n’est pas la priorité d’ArcelorMittal, qui s’est plutôt fait une spécialité de dénoncer les « contraintes » environnementales qui lui étaient imposées par comparaison à ses concurrents asiatiques. Les services de l’État constatent les dégâts, mais les sanctions restent dérisoires.

En attendant, associations d’habitants, écologistes et syndicats se sont associés pour déposer en novembre dernier une plainte contre X visant à dénoncer la pollution chronique qui sévit à Fos-sur-Mer et plus largement autour de l’étang de Berre, l’une des principales concentrations de sites industriels à risque en France. Un signe que l’opposition traditionnelle entre maintien de l’emploi industriel et lutte contre la pollution est en train de s’affaiblir ? »

Source : Basta, article publié le 6 février 2019 par Olivier Petitjean

lien : https://www.bastamag.net/A-Fos-sur-Mer-les-pollutions-d-ArcelorMittal-en-accusation

Pour compléter cet article, je vous propose d’écouter ce podcast de France culture / Les pieds sur terre : enquête réalisée auprès des riverains de Fos-sus-Mer : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/a-fos-sur-mer-un-monstre-invisible-que-lon-respire-12

Lorsqu’une organisation entreprend une démarche RSE, ou certification ISO14001 et/ou ISO45001, cela implique qu’elle soit vigilante avec les producteurs, fournisseurs, sous-traitants avec qui l’organisation décide de travailler. Choisir des partenaires qui respectent la règlementation applicable est une première étape. Et si l’entreprise est une installation classée, vous pouvez consulter sa fiche dans la base de donnée des installations classées.

Concernant Arcelor Mittal à Fos-sur-Mer, leur fiche est donc consultable en ligne avec l’historique de leurs mises en demeure :

http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/ficheEtablissement.php?selectRegion=24&selectDept=13&champcommune=fos-sur-mer&champNomEtabl=arcelor+mittal&selectRegSeveso=-1&selectRegEtab=-1&selectPrioriteNat=-1&selectIPPC=-1&champActivitePrinc=-1&champListeIC=&selectDeclaEmi=&champEtablBase=64&champEtablNumero=1052&ordre=&champNoEnregTrouves=1&champPremierEnregAffiche=0&champNoEnregAffiches=20

Je vous laisse donc vous faire votre propre opinion!

Et pour finir, je fais le lien avec un autre article de Basta du 22 janvier 2019 qui fait pleinement écho à l’article ci-dessus :

LES MULTINATIONALES FRANÇAISES FACE AUX SIMPLES CITOYENS : LES CHIFFRES DE L’INJUSTICE

« Injustice, toujours, au niveau de la taxation écologique. « Les entreprises les plus polluantes sont largement exonérées de taxe carbone », résument les auteurs du rapport. Comment ? « Les entreprises polluantes et soumises au marché carbone européen profitent d’un prix de la tonne carbone bien plus faible et de facilités auxquels les ménages, artisans et petites entreprises n’ont pas accès. » Elles polluent plus, mais ne paient pas. »

Lien vers l’article complet :

https://www.bastamag.net/Les-multinationales-francaises-face-aux-simples-citoyens-les-chiffres-de-l

VOEUX 2023

Mes bonnes résolutions 2023

  • – courir au moins une fois par semaine et réaliser des exercices de yoga quotidiens
  • – randonner en famille au moins une fois par mois
  • – travailler à la maison un jour par semaine

A chaque début d’année, il est temps de faire le bilan de l’année écoulée et se projeter dans l’année qui commence. Et les bonnes résolutions sont propices à cela. J’ai compris cette fin d’année que la performance dans le travail et le bon relationnel avec autrui  passe avant tout par le temps que l’on passe pour soi : faire du sport, se relaxer, réaliser ses passions, peu importe, à chacun sa solution. Etre épanoui permet de donner le meilleur de soi. Et c’est ma résolution de 2023. Je vous invite donc à vous poser ces questions : 

– De quoi j’ai besoin pour me sentir bien et en pleine forme, libéré(e) de ma charge mentale? 

– Qu’est-ce qui me rend heureux(se)?

Je vous souhaite une très belle année!