«La montagne s’écroule à cause du réchauffement climatique» (Luc Ravanel)

J’ai depuis toujours été sensibilisée au réchauffement climatique du fait de mes attaches familiales à la vallée de Chamonix. L’effet du réchauffement y est visible au fil des ans avec la fonte des glaciers. Moins visibles sur un plan esthétique, les chutes de pierre engendrent de nombreux accidents, certains mortels.  La pratique des sports de montagne devra s’adapter à cette transformation.

Des écroulements plus conséquents affectent profondément les esprits et le paysage (pilier Bonatti).

« Guide de haute montagne et chercheur au CNRS, Ludovic Ravanel constate une augmentation notable des écroulements de parois rocheuses dans le massif du Mont-Blanc.

Héritier de l’une des plus importantes familles de guides de Chamonix, Ludovic Ravanel a été bercé toute son enfance par les récits d’alpinistes devenus des légendes dans la vallée. Ces rois de l’escalade ont quasiment gravé leur nom sur les parois du massif du Mont-Blanc ,, en y ouvrant à la seule force de leurs bras des voies aujourd’hui mythiques.

C’était au siècle dernier, bien avant que les vagues de canicule et le réchauffement climatique ne fassent reculer les glaciers ,. Membre de la compagnie des guides de Chamonix et géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel passe une partie de son temps à ausculter les parois  , et constate depuis quelques années une augmentation inquiétante des éboulements. Si la mer de glace fond à vue d’œil, lui s’inquiète de voir ses montagnes s’écrouler. Car les parois rocheuses ont tendance à s’effondrer par pans entiers en haute altitude.

Autre effet insoupçonné de la chaleur : certains itinéraires glaciaires comme le couloir du goûter, qui permet d’accéder au mont-Blanc, sont de moins en moins enneigés en période estivale. D’après un rapport rédigé conjointement par le CNRS et la fondation Petzl, « la dégradation du pergélisol (NDLR : terrains gelés en permanence pendant au moins deux années consécutives, qui ont un rôle stabilisateur) et le désenneigement de plus en plus rapide du couloir, deux processus liés au réchauffement climatique , favorisent les chutes de pierres ».

Des dérochements qui sont désormais responsables de 29 % des accidents. Vendredi, Olivier Bonnet, patron de l’entreprise Simond spécialisée dans la montagne, est mort, sûrement victime de la chute d’un rocher alors qu’il faisait de l’alpinisme dans le massif du Mont-Blanc.

Toutes ces parois en granit qui ont fait la réputation du toit de l’Europe, on les pensait indestructibles. Mais Ludovic les voit se déliter sous les coups de boutoir de la chaleur.

© Source : Extrait du Journal Le parisien du 5 août 2018 :

QUELS SONT LES EFFETS DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE DANS LES ALPES ?

LUDOVIC RAVANEL : Le réchauffement climatique y est deux à trois plus sensible qu’ailleurs. A Chamonix, le thermomètre a augmenté de 2 °C depuis les années 1930 contre 0,74 °C à l’échelle de la planète au XXe siècle. Normalement, en haute montagne, du fait des températures négatives, les parois sont gelées en permanence. Et la glace joue en quelque sorte un rôle de ciment. Mais, à cause du réchauffement, le dégel est de plus en plus profond et des pans entiers de parois sont déstabilisés. Du coup, de gros volumes de roches se détachent. Nous avons constaté une augmentation de la fréquence et du volume des écroulements. On en dénombre désormais plusieurs dizaines chaque année. Le plus spectaculaire fut la disparition du pilier Bonatti en 2005. C’est une paroi emblématique, très raide. Un pilier vertical de 1 000 m qui s’envole vers le ciel. C’était un des symboles de l’alpinisme de haute difficulté. Beaucoup de gens étaient fascinés par ce pilier qui s’est effondré en quatre fois entre le 29 et le 30 juin 2005. 292 000 m3 de roche sont tombés, soit l’équivalent de cinq fois l’arc de Triomphe ! L’effondrement a provoqué de la poussière jusque dans la vallée.

VOEUX 2023

Mes bonnes résolutions 2023

  • – courir au moins une fois par semaine et réaliser des exercices de yoga quotidiens
  • – randonner en famille au moins une fois par mois
  • – travailler à la maison un jour par semaine

A chaque début d’année, il est temps de faire le bilan de l’année écoulée et se projeter dans l’année qui commence. Et les bonnes résolutions sont propices à cela. J’ai compris cette fin d’année que la performance dans le travail et le bon relationnel avec autrui  passe avant tout par le temps que l’on passe pour soi : faire du sport, se relaxer, réaliser ses passions, peu importe, à chacun sa solution. Etre épanoui permet de donner le meilleur de soi. Et c’est ma résolution de 2023. Je vous invite donc à vous poser ces questions : 

– De quoi j’ai besoin pour me sentir bien et en pleine forme, libéré(e) de ma charge mentale? 

– Qu’est-ce qui me rend heureux(se)?

Je vous souhaite une très belle année!